Elections régionales sondage : EUROPE ECOLOGIE en tête en Alsace !

Publié le par verts bergerac

Le sondage qui fait du bien à l'égo collectif des verts et des autres copains d'Europe Ecologie. Il fau taussi transformer l'essai en Sud Ouest. dans Paris Match.



Notre enquête Paris Match – « L’Alsace » – Public Sénat – Ifop démontre que la disparition, l’été dernier, de l’UMP Adrien Zeller a bousculé la donne politique. Supplanté par les écolos, le FN reste en embuscade.

Mariana Grépinet - Paris Match


A l’UMP comme au PS, tout le monde a les yeux rivés sur une région : l’Alsace. L’enjeu est de taille. Avec la Corse, c’est la seule région restée à droite en 2004. Une victoire personnelle du sortant d’alors, Adrien Zeller, président du conseil régional depuis 1996, soutien de Bayrou en 2007, revenu ensuite à l’UMP. Sa disparition soudaine, en août dernier, a entraîné une redistribution des cartes. L’UMP a choisi le sénateur Philippe Richert qui, pour séduire cette terre centriste où la question religieuse ne fait depuis longtemps plus débat, mise sur sa liste « ouverte ». Renouvelée à 40 %, elle comprend de nombreuses personnalités très implantées ­localement, ainsi que la veuve Huguette Zeller en position éligible. Une prise très symbolique. Richert revendique l’héritage de Zeller. « Sans lui, je n’aurais jamais fait de politique », assure-t-il. Son challenger socialiste, Jacques Bigot, s’inscrit aussi dans la vision de Zeller d’« une France avec des régions fortes ». Il a réussi à convaincre Dominique Hoeffel, fille de Daniel, ancien ministre UDF, de se présenter à la deuxième place sur sa liste.

Le PS ne désespère pas de convaincre les Verts de faire liste commune

Malgré la division entre la ligne officielle, représentée par Patrick Binder, et Alsace d’abord, un mouvement que préside l’ancien frontiste Robert Spieler, le Front national y réalise ses meilleurs scores (20,62 % au second tour en 2004). La profanation du cimetière juif de Cronembourg, le 27 janvier dernier, témoigne de la persistance de l’antisémitisme. Dans cette région qui découvre le chômage après avoir été relativement épargnée (il avoisinait les 4 % dans les années 2000, il est passé à 8,5 %), les électeurs sont sensibles aussi à l’environnement. Pour la première fois, les écolos se présentent unis et comptent bien transformer l’essai des européennes. Voire passer devant le PS au premier tour ! Mais ils ne sont pas les seuls à prôner une gestion « verte » de la région.

Tous les candidats ont inclus cette dimension dans leur programme. Y compris l’UMP Philippe Richert, ex-professeur de sciences naturelles, qui, il y a plus de vingt ans, prêchait déjà contre les émissions de gaz à effet de serre. Quant aux socialistes, ils ne désespèrent pas de convaincre les Verts de faire liste commune. Mais les Verts se sentent pousser des ailes et souhaitent que l’écologie « accède aux responsabilités ». Toutefois, pas question pour leur leader Jacques Fernique, de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Surtout que, comme le dit Dominique Voynet, « les écolos ne tuent pas les ours » !




Les intentions de vote au premier tour


Si dimanche prochain devait se dérouler le premier tour des élections régionales, ici en Alsace, pour laquelle des listes suivantes y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?

Ensemble (%)
La liste Lutte ouvrière conduite par Julien Wostyn 2
La liste du Nouveau Parti anticapitaliste 2.5
La liste du Front de gauche soutenue par le Parti communiste et le Parti de gauche conduite par Jean Yves Causer 1.5
La liste du Parti socialiste conduite par Jacques Bigot 18
La liste d’Europe Ecologie Alsace soutenue par les Verts, Régions et Peuples solidaires et le MEI conduite par Jacques Fernique 21
La liste du MoDem conduite par Yann Werhling 4
La liste de l’UMP et du Nouveau Centre conduite par Philippe Richert 34
La liste de la Force centriste Alsace / Alliance centriste conduite par Bernard Stoessel 2
La liste régionaliste « Alsace d’abord» conduite par Jacques Cordonnier 4
La liste du Front national conduite par Patrick Binder 11
Une autre liste

A six semaines des élections régionales, la situation politique en Alsace, seule région métropolitaine détenue par l’UMP, s’avère tout à fait spécifique par rapport au contexte national : à gauche, la liste Europe Ecologie devance de 3 points la liste socialiste et confirme donc son succès des dernières élections européennes. Avec 34 % des intentions de vote, la liste UMP-Nouveau Centre arrive toutefois en tête au premier tour, à un étiage équivalent à celui des derniers scrutins régionaux et ­européens. Cependant, faute de réserve de voix suffisante et compte tenu de la poussée de la gauche ainsi que de la présence probable de la liste FN (11 %) au second tour, la perte de cette région par la majorité présidentielle constitue, sur la base du rapport de force politique actuel, une hypothèse envisageable.
Frédéric DABI, directeur du département Opinions de l’Ifop

Les intentions de vote au second tour

Si dimanche prochain devait se dérouler le second tour des élections régionales, ici en Alsace, pour laquelle des listes suivantes y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?

Hypothèse de triangulaire Europe Ecologie, UMP, Front national*

La liste d’Europe Ecologie Alsace, soutenue par les Verts, Régions et Peuples solidaires et le MEI, conduite par Jacques Fernique 44
La liste de l’UMP et du Nouveau Centre, conduite par Philippe Richert 43
La liste du Front national, conduite par Patrick Binder 13
* Hypothèse la plus probable compte tenu du rapport de force électoral mesuré dans la perspective du premier tour de scrutin.

Hypothèse de triangulaire Parti socialiste, UMP, Front national

La liste du Parti socialiste, conduite par Jacques Bigot 41
La liste de l’UMP et du Nouveau Centre, conduite par Philippe Richert 44
La liste du Front national, conduite par Patrick Binder 15

Ce sondage Paris Match – « L'Alsace » – Public sénat – Ifop a été réalisé sur un échantillon de 803 personnes, inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population de la région Alsace âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, ­niveau d’éducation), après stratification par régions et catégories d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par téléphone (CATI – Computer Assisted Telephone Interviewing) du 28 au 30 janvier 2010.

L’Ifop rappelle que les résultats de cette enquête doivent être interprétés comme une indication significative de l’état des rapports de force actuels dans la perspective du prochain scrutin régional en Alsace.
En aucun cas, ils ne constituent un élément prédictif des résultats le jour du vote. Point final



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