PREMIERS DE LA CLASSE !

Publié le par Lionel frel

Ci dessous un article du Monde qui relate le classement établi par l'Alliance. L'alliance est un collectif des principales associations écologiques. Ils ont noté l'action des différents partis en matière environnementale. Les verts s'en sortent au dessus de la moyenne, mais les autres partis, qui jouent en ce moment à "plus écolo que moi, tu meurs", obtiennent des notes trés insuffisantes. Bref y'a du boulot, rejoignez-nous !

> Le médiocre bilan écologique des partis au pouvoir
> LE MONDE | 12.12.06 |
13h14 • Mis à jour le 12.12.06 | 14h03
> e rappel tombe à point nommé. Au moment où les prétendants à l'Elysée se
> livrent à une surenchère de promesses électorales en matière
> d'environnement, l'Alliance pour la planète - une coalition regroupant les
> principales associations françaises de défense, dont les Amis de la Terre,
> la Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Greenpeace, le
> WWF - s'est livrée à un exercice inédit : évaluer dans le détail l'action
> des politiques lorsqu'ils étaient aux responsabilités. Le résultat, rendu
> public mardi 12 décembre, est sans appel. Les "performances" des partis au
> pouvoir depuis 1997, notées sur 20, sont affligeantes.
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> L'UMP arrive bonne dernière, avec 4,5/20. Son alliée l'UDF s'en sort
> légèrement mieux, avec 5/20. Le PC atteint 5,5/20, tandis que le PS arrache
> un 6,5/20. Seuls les Verts, qui ont plus souvent défendu des positions
> proches des attentes des associations, en particulier lors des débats
> parlementaires, décrochent une note supérieure à la moyenne, mais guère
> flamboyante : 11/20.
> "Nous ne nous attendions pas à des scores aussi mauvais, commente
> Jean-Philippe Teboul, l'un des porte-parole de l'Alliance. Mais ils sont
> mérités. Ils reflètent un véritable déficit d'action." L'idée de noter les
> partis est née fin 2005. "Nous sentions la montée en puissance de l'écologie
> dans le débat politique, explique M. Teboul. Nous voulions faire en sorte
> que les politiques ne se contentent pas d'en parler plus, mais que des
> décisions allant dans le bon sens soient prises."
> Pour ce faire, les associations ont élaboré une liste de 24 mesures
> concrètes, qui ont servi de références, et un barème de notation. Chaque
> mesure a été examinée isolément. "Nous avons été les plus objectifs
> possible, affirme M. Teboul. Il était impossible de connaître le score final
> avant le terme du processus de notation."
> Sur certains sujets, droite et gauche se différencient nettement. Par
> exemple, dans la lutte contre le réchauffement climatique, la gauche
> plurielle - au pouvoir entre 1997 et 2002 - s'en sort mieux grâce à
> l'affectation de crédits au développement des transports en commun en ville.
> Tandis que Gilles de Robien, ministre des transports (UDF) entre 2002 et
> 2005, est épinglé pour "le programme massif de relance de la construction
> d'autoroutes et les réductions drastiques, dès 2003, des crédits aux
> transports en commun". Seuls les Verts "se sont illustrés par une opposition
> constante" aux autoroutes.
> En dehors des Verts, droite (UMP-UDF) et gauche (PS-PC) sont fréquemment
> renvoyées dos à dos. Elles sont par exemple sanctionnées de la même façon
> pour leur manque d'encouragement au développement de l'agriculture
> biologique, leur absence de politique de lutte contre les substances
> chimiques dangereuses, ou encore la faiblesse des incitations à la réduction
> des déchets.
> Les politiques de protection des espaces naturels sont, elles aussi,
> sévèrement notées. "Si des lois ont été votées pour contrer ou atténuer les
> dégradations (pollution de l'eau, des sols, étalement urbain), elles n'ont
> pas été respectées ou ont été remises en question par des parlementaires",
> note l'Alliance. Les associations regrettent que le critère du
> "développement économique" soit toujours privilégié pour justifier la
> création d'aéroports, de ports, ou de barrages, au détriment de
> l'environnement.
> Même tonalité sur le thème de la fiscalité écologique, aujourd'hui évoquée
> par les candidats. Une fiscalité prenant en compte "les coûts
> environnementaux, sanitaires, sociaux dans les coûts de fabrication ou de
> prestation de services" n'a fait partie d'aucun programme de gouvernement.
> Les ONG jugent durement l'action des divers ministres de l'environnement,
> toutes tendances politiques confondues. Certes, "leur place dans les
> gouvernements leur a rarement permis d'avoir le poids nécessaire pour
> s'imposer", font-elles remarquer. Mais, sur ce sujet, des propositions très
> ambitieuses ont été formulées par les candidats aux prochaines élections. Et
> toutes seront à leur tour évaluées en janvier 2007.
> Gaëlle Dupont
>
> Les partis ont été notés sur 24 propositions : production de 15 % d'énergie
> primaire à partir d'énergies renouvelables d'ici à 2012 ; arrêt de la
> dégradation des milieux naturels et ruraux ; établissement d'une écotaxe
> progressive de 0 % à 30 % sur les biens et les services ; interdiction des
> produits chimiques dangereux, etc.
> Une note entre - 1 et 2 a été à chaque fois attribuée : négative si le parti
> a pris des mesures contraires à l'objectif proposé, positive s'il est allé
> dans le bon sens. Seuls les textes de loi, les amendements, les prises de
> position et les votes lors des débats au Parlement ont été pris en compte.
> Pas les déclarations de principe.
>

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